Histoire

Auvet fut appelé aussi Aquet, Aquez, Aviez, Auvez, Auveth au fil des temps. Le village est né autour d'une source vauclusienne qui jaillit sur la place de l'église. La commune tirerait d'ailleurs son nom du latin "aqua" qui signifie : eau, terrain humide.

Dès le VIe siècle, le village enterre ses morts au Mont d'Auvet. 46 sarcophages y sont recensés, creusés dans le roc, datant des Mérovingiens et des Carolingiens. .

La vierge du Mont d'Auvet a elle érigée en 1854, en dévotion, par les paroissiens du village alors décimé par le choléra (80 décès en 1854).

                                      

Au XIIè siècle, le village appartient d'ailleurs à des féodaux turbulents, les Mauregard de Montsaugeon, seigneurs de Mirebeau. Ruiné par ses guerres, en 1146, Pierre Mauregard, le vend donc à l'abbaye de Theuley. Les moines complétent ensuite leur acquisition par celles de Bley et de la Chapelotte. Les moines y installèrent du début du 13è siècle au 18è à la "grange" de la Maison Rouge deux étangs ("du haut", en amont et "du bas" en aval), destinés à la pêche mais aussi à alimenter des petits moulins et forges.

Plus tard, début VIIIe, une église fortifiée y est construite. Les habitants venaient y trouver refuge pendant les invasions fréquentes à cette époque.

L'église a été construite en 1446 et a été plusieurs fois rehaussée à cause des inondations, et agrandie.

          

                                                                                                                                     

 L'eau des Ecoulottes servira depuis le milieu du XVIe à faire tourner une forge à Bley. Celle-ci sera transformée en fonderie, puis en haut-fourneau, jusqu'à son extinction en 1930. Ce dernier est conservé en état par son propriétaire.

La ferme de Bley suivra à peu près le même parcours et servira aussi de moulin.

Le hameau de la Chapelotte, partagé en deux en 1221 fut donné en partie à l'abbaye de Theuley en 1255 et le reste fin XIVe. Il est rattaché à la paroisse d'Auvet au XVIe et à la commune au XIXe, et ainsi nommé en souvenir d'une chapelle aujourd'hui disparue, mais dont il reste une statue de Saint Pierre aux Liens et une cloche, bénie en 1765, chez les habitants.

En situation périlleuse à la frontière du comté de Bourgogne, jusqu'au traité de Nimèque (1678), Auvet fut durement éprouvé par les guerres.

L'annexion à la France, assurant une paix durable, favorisa l'industrie du fourneau de Bley réputé pour la qualité de ses fers, et enrichit, par le commerce des grains, une petite bourgeoisie locale alliée à des soldats de carrière dont la Révolution et l'Empire firent des généraux (général d'empire, Claude-François Ferrey, Baron de Rosenbach né à Auvet en 1771, mort au combat à la bataille des Alpilles en 1812, dont le nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe à Paris, colonel d'empire Cyprien-Josèph Tugnot de Lanoye, né et décédé à Auvet 1771-1847, fils du Général Charles Josèph Tugnot, inhumé au cimetière d'Auvet en 1804)

La commune rebatit son église sur les plans de l'architecte Colombot et se dota d'une fontaine avec un abreuvoir.

Le XIXe siècle construisit le lavoir (1820), la mairie avec des écoles (1888), de beaux ponts de pierre sur le ruisseau.

Autres sites remarquables : la source, le lavoir et la fontaine avec une belle charpente, le "nasou" destiné jadis à faire "rouir" le chanvre avant de le travailler.

 Photos Lavoir Auvet

Photos Lavoir de la Chapelotte                                                           

                                                

                                 

                                   

Le nasou (situé à Auvet)